brève de salle de bain
Nous étions là, en mode “préparation de soirée”, partageant cette salle de bain comme on le faisait pour notre chambre d’hôtel.
Si amies que se promener en culotte n’est pas un problème. Si amies que je n’ai pas hésité à ce qu’elle me photographie en body.
Je sais qu’il est de mode de parler d’acceptation de soi. Personnellement, cela fait des années que je ne m’accepte plus. La résilience ne passera pas par moi. Non, moi je veux changer.
Je crois qu’il est important de parler de ça aussi. “L’acceptation de soi” n’est pas LA solution pour tout le monde.
On parle de corps, je parle aussi d’était d’esprit, de façon d’être, de peurs et de blocages profonds.
Moi, mon corps il m’a montré tout ce qui m’encombre. Donc accepter ce surpoids serait comme si je décidais de continuer à subir.
Mais le combat n’est pas contre les calories. Il est contre soi même. Contre sa vie à l’instant T.
Le travail de fond est long… on ne sait même pas ce que l’on cherche. On déterre parfois de l’anodin, d’autre fois on s’attaque à des montagnes sans le savoir. Bref, cela fait des années que je gratte mon intérieur et que je retisse les trous béants de mon dedans, pour enfin arrêter de les remplir sans fin.
Et puis un jour on se sent mieux. Un peu comme un printemps dans le corps et dans la tête.
Un peu comme si les rayons du soleil frappaient à travers la peau. Je me suis dis que ça doit-être comme ça qu’on ressent le bonheur. Le truc tellement bon que tu as tout d’un coup l’impression d’être une hippie en train de danser dans un champ. Ca doit être ça le bonheur. Un truc un peu chelou qui t’irradie les tripes même les jours de pluie.
Aujourd’hui je ne suis pas folle. Je prends juste le chemin pour ne plus gaspiller ma vie.
Et mon corps dans tout ça ? J’aurais cru que le poids partirait avec le bonheur enfin saisi. Il n’en ai rien. Il est la, il s’arroche. Comme un stickers collé sur le pare-brise des voitures mal garées.
Pouf, envolé ? Loupé.
Tant pis, aujourd’hui je suis prête à m’attaquer à ce nouveau chantier de ma vie. Car non, l’acceptation de moi ne fait pas partie de mes projets. Elle me rappellerait trop les poids contre lesquelles je lutte.
Plus que prête. J’ai déjà commencé.
Rien n’est simple, sauf garder ma motivation.
J’ai découvert les limites de mes croyances en nutrition… j’ai remis en cause plus de 10 ans de pratique professionnelle en diététique. Mais je me laisse le temps. Et surtout, pour la première fois de ma vie, je sais que je suis en train de changer. D’y arriver.
Merci Charlotte pour ce moment, cette photo, ton regard sur moi et ton amitié.
J’aime cette photo. Vous êtes une très belle femme, ne soyez pas trop dure avec vous même ! Chloé
Je suis d’accord avec toi. On parle beaucoup on brandi même l’acceptation. Mais déjà ce n’est pas si facile, de deux je fais ce que je veux et de trois je ne veux pas. Je ne suis pas dans la même configuration (de toute façon nous sommes toutes different.e.s) mais je peux te dire que pour moi l’acceptation sonnait comme la défaite et l’abandon alors qu’il fallait au contraire que j’affronte mes problèmes plus frontalement et patiemment.
À la bon acceptation de celle que nous ne voulons pas être !
Pour avoir “subi” les conseils d’une diététicienne de l’hôpital pendant ma grossesse (diabète gestationnel), je peux témoigner de certaines conceptions erronées ou pas toujours généralisables… mais aussi du risque de se faire “trop” violence. Rien n’est jamais simple… Sans parler du décalage entre la perception et le réel du corps… vraiment on pourrait en écrire des pages!
“je retisse les trous béants de mon dedans, pour enfin arrêter de les remplir sans fin”…. Pfiou ! Merci ! Mettre des mots sur ses maux. Et que ça peut être long parfois… (il m’aura fallu 30 ans et un peu plus)
J’aime cette phrase moi aussi. Elle me parle tellement.
J’aime beaucoup cette photo, au delà des mots.
Je ne vois pas l’acceptation de soi comme un renoncement ou comme s’accommoder d’un état (du corps) actuel. Je le vois plutôt comme un force, celle de s’affranchir des dictats sociaux (si puissants, parce qu’aussi si bien intégrés par chacun de nous), une force pour regarder qui nous sommes vraiment, tout au fond, et tenter de rapprocher au plus près, à défaut de faire coïncider, celle (celui) que nous sommes tout au fond, celle (celui) qui a été façonnée sous contrainte par des tas de paramètres extérieurs. Et à te lire, il me semble au contraire que tu es sur le chemin ardu de l’acceptation de soi, qui est une décision, une lutte, un travail, un chemin, une vie….
L’acceptation est arrivée avec 10 kilos en moins alors qu’il m’en reste encore 8 bordel!! C’est long et je comprends que tu aies très envie que ça bouge. (Bon je vois secrètement que tu es dans la bonne direction, cela fait trois ou quatre photos que ton ovale a changé my dear… tu ne le vois pas?)
bisous!!!
[…] en ce moment. L’heure est à l’acceptation de soi, je vous en avais déjà parlé là, mais moi j’ai besoin de changer, de me retrouver, de m’améliorer, de me sentir mieux, […]